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Leseco.ma : Lamia Chraibi : comment sauver le cinéma et la production ?

Entretien avec Lamia Chraibi. Productrice.

Lorsque les salles de cinéma ont fermé, Lamia Chraibi travaillait sur la distribution du film de Mohcine Besri, Une Urgence ordinaire, et envisageait la sortie, le 11 mars dernier, de Achoura de Talal Selhami. Si la crise a affecté son travail, elle continue de se battre sur tous les fronts. À coeur ouvert avec une guerrière de la prod’.

Comment la crise a-t-elle affecté votre travail ?
Très négativement, comme tous les secteurs. Je ne fais pas de film de commande (publicité, télévision, service pour film étranger), ma trésorerie est toujours très fragile. Je me consacre entièrement au cinéma indépendant, c’est toute une logistique pour trouver des financements, beaucoup de temps et d’investissement.

Que signifie résister aujourd’hui pour un producteur ?
Être capable de naviguer à vue et ne pas angoisser. Être en confiance sur ce qui nous attend. La situation est effrayante en soi et ce qui arrive ne sera peut-être pas facile, mais la peur est un frein bien plus dangereux. Il faut continuer, réfléchir, innover et être dans une écoute active. J’attendais déjà une sorte de révolution dans notre secteur de par l’évolution de la consommation de l’image et des nouvelles technologies. La pandémie n’a fait qu’accélérer tout ça… Il faut se réinventer plus que jamais.

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